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Le nombre d’animaux estivés est resté stable au fil des ans. Cependant, ces dernières années, les systèmes de pacage pour moutons ont connu des changements importants, du fait de la nécessité de protéger les troupeaux en raison de la présence accrue de grands prédateurs carnassiers. Au cours de l’année sous revue, le nombre de moutons estivés a diminué d’environ 25 %par rapport à l’année 2000, tandis que le nombre de chèvres a augmenté de 20 % au cours de la même période.

Les vastes alpages de la Suisse ont depuis toujours été fortement façonnés par le pacage. Seules des pratiques adaptées permettent de maintenir et de préserver ce paysage cultivé ainsi que de garantir que la région d’estivage peut continuer à remplir son rôle important pour la sécurité alimentaire, l’écologie et la société.
 

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Vous trouverez des informations générales et des informations de fond sur l’estivage sur le site Internet de l’OFAG aux adresses suivantes :

Évolution du cheptel dans la région d’estivage

La taille d’une exploitation d’estivage est calculée en pâquiers normaux. Un pâquier normal correspond à l’estivage d’une unité de gros bétail consommant des fourrages grossiers pendant 100 jours, soit la quantité d’herbe nécessaire pour nourrir une vache pendant cette durée. La pousse de l’herbe et les besoins en fourrage des animaux doivent être aussi équilibrés que possible sur un alpage. C’est dans ce but qu’une charge usuelle en bétail a été fixée pour chaque exploitation d’estivage.

Entre 2003 et 2020, le nombre d’exploitations d’estivage est passé de 7472 à 6672. Toutefois, le niveau de charge usuelle en bétail est demeuré relativement stable dans l’ensemble. Avec le temps, la taille des exploitations d’estivage a eu tendance à augmenter en raison de leur fusion ou de leur reprise par d’autres exploitations voisines.
 

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Conditions d’exploitation

Les exploitations d’estivage sont la plupart du temps dirigées par des personnes physiques et des sociétés simples (société de frères et sœurs ou société plurigénérations, etc.). Ces formes juridiques sont également courantes dans les exploitations à l’année. Mais l’autre particularité de l’estivage réside dans le fait que cette pratique revêt souvent d’autres formes juridiques, comme les coopératives ou les collectivités de droit public, qui tirent leurs origines de la tradition et de la rentabilité. La gestion collective présente en effet de réels avantages économiques.
 

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Évolution du cheptel dans la région d’estivage

Dans l’ensemble, les effectifs d’animaux sont restés relativement stables dans les alpages suisses entre 2000 et 2020, avec des fluctuations annuelles liées aux conditions météorologiques. Le nombre de vaches laitières et de génisses (catégorie « Autre bétail bovin ») a diminué d’environ 15 % pendant cette période. En parallèle, le nombre de vaches mères a triplé. Cette évolution est due aux changements dans les exploitations de plaine et de montagne. Entre 2000 et 2020, le nombre de moutons et de chevaux estivés a diminué d’environ 25 %, alors que le nombre de chèvres a augmenté de 20 % environ. L’estivage des moutons est relativement onéreux en raison de la protection des troupeaux.

Le graphique suivant donne un aperçu de l’évolution de l’effectif d’animaux estivés selon les différentes catégories d’animaux (en pâquiers normaux).
 

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Évolution de l’estivage de moutons

Depuis l’année de contribution 2003, les contributions d’estivage pour les moutons (brebis laitières exceptées) sont différenciées en fonction du système de pacage. L’octroi de montants plus élevés permet, d’une part, de rétribuer les frais plus importants occasionnés par la surveillance permanente par un berger et les pâturages tournants, et, d’autre part, d’inciter davantage les agriculteurs à pratiquer un estivage durable des moutons. La surveillance permanente des moutons signifie qu’un berger ou une bergère accompagné(e) de chiens garde le troupeau et le conduit chaque jour à un pâturage. On entend par pâturage tournant le pacage des animaux alternativement dans différents parcs clôturés ou clairement délimités, pendant toute la période d’estivage.

Avec la présence de grands prédateurs carnassiers, l’incitation à instaurer un estivage durable des moutons augmente. Cela a joué un rôle déterminant dans l’évolution de l’estivage des moutons ces dernières années. Ainsi, le nombre des moutons gardés dans d’autres pâturages a nettement diminué, alors que celui des moutons sous surveillance permanente a augmenté en conséquence pendant la même période. Cette tendance s’est poursuivie en 2020.
 

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Degré d’utilisation des exploitations d’estivage

Le degré d’utilisation des exploitations d’estivage par le bétail peut être calculé sur la base du bétail effectivement estivé par rapport à la charge usuelle. Globalement, le degré d’utilisation des alpages en 2020, sans les alpages à moutons, était de 95 %. Le degré d’utilisation des deux plus grands cantons pratiquant l’estivage, à savoir BE et GR, correspondait à peu près à cette valeur.

Le graphique suivant donne un aperçu du degré d’utilisation par canton.
 

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Le graphique suivant donne un aperçu du degré d’utilisation par exploitation d’estivage.
 

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Markus Wildisen, OFAG, Secteur Paiements directs – Bases

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