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La demande de soutien de projets innovants reste stable. L’ordonnance sur la promotion de la qualité et de la durabilité dans le secteur agroalimentaire a fait l’objet d’une évaluation intermédiaire en 2020. Si cette analyse dresse un tableau positif, elle n’en identifie pas moins des points à améliorer, comme la plateforme AgrIQnet.
 

Il existe différentes manières d’améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire suisse, comme réduire autant que faire se peut les coûts de la production agricole ou créer la plus grande valeur ajoutée possible sur le marché. Or, l’innovation est l’une des clés du succès économique. Et, pour innover, il faut que le cadre fixé par l’État soit adéquat. Il s’agit, d’une part, d’accorder une marge de manœuvre entrepreneuriale et, d’autre part, de soutenir efficacement l’innovation à l’aide d’instruments. La Confédération propose de tels instruments dans sa politique agricole à l’art. 11 LAgr et dans l’« ordonnance sur la promotion de la qualité et de la durabilité dans le secteur agroalimentaire (OQuaDu) » .

Possibilités de soutien attrayantes – nécessité d’améliorations ponctuelles

L’instrument a fait l’objet d’une évaluation intermédiaire la septième année qui a suivi l’entrée en vigueur de l’OQuaDu. L’objectif visé consistait à identifier les points faibles et à procéder à des améliorations.

L’équipe chargée de l’évaluation est arrivée à la conclusion que cet instrument d’aide avait en général été très utile jusqu’ici et répondu à une réelle nécessité de promouvoir l’innovation et la durabilité. L’association d’au moins deux acteurs de la filière aux porteurs de projet a été un élément central d’un soutien au titre de l’OQuaDu. La participation de plusieurs acteurs à un stade précoce permet en effet d’augmenter les chances de réussite. Une approche qui a reçu l’aval de l’équipe chargée de l’évaluation et des professionnels du terrain. Les personnes interrogées ont cité comme autre facteur déterminant pour la réalisation des projets le plan d’affaires requis pour le dépôt du projet. Pour élaborer ce plan, les porteurs de projet doivent procéder à une analyse poussée de l’idée qui sous-tend le projet et le contexte du marché, ce qui contribue à augmenter les chances de succès. Le déroulement des projets en trois phases, à savoir l’étude préliminaire, le démarrage et la participation, a été jugé approprié. Par contre, le réseau AgrIQnet a besoin d’être optimisé. Cette plateforme facilement accessible a certes été validée, mais elle peut difficilement être ancrée dans les bases légales en vigueur. Elle n’a été créée qu’ultérieurement en tant qu’essai pilote dans le but d’encourager un plus grand nombre de petits projets conçus par des groupes de producteurs. C’est précisément ici que les auteurs de l’évaluation émettent une recommandation importante : la plateforme AgrIQnet devra à l’avenir être définie plus clairement. L’analyse a également mis en évidence la nécessité d’apporter des améliorations aux plans de la durabilité et de la qualité en ce qui concerne la sensibilisation à l’importance de l’innovation, le suivi des projets par des services externes, la communication d’exemples de meilleures pratiques et la mesure de l’impact des projets.

Les prochaines étapes comprendront une analyse par l’OFAG des mesures préconisées ainsi que la préparation de leur mise en œuvre.

Légère diminution des aides financières versées en 2020

En 2020, le nombre de projets soutenus (47 en cours) est pratiquement resté le même que l’année précédente. Pourtant, le montant des aides financières versées a diminué de plus de 700 000 francs pour atteindre près de 1 900 000 francs. Cette baisse s’explique par la fin du financement des deux projets d’envergure « Lait de foin suisse » et « Système de traçabilité ADN » de Proviande en 2019.

La base de données des projets regiosuisse donne un aperçu des projets OQuaDu bénéficiant d’un soutien.

Martin Weber, OFAG, secteur Promotion de la qualité et des ventes

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